COMMUNIQUÉ DE PRESSE
27 janvier 2013
L’Avenir pour Tous condamne fermement les dérapages
physiques et verbaux et de la manifestation «Jour de Colère»
L’AVenir pour Tous, par la voix de ses porte-parole Frigide Barjot, Xavier Bongibault et Laurence Tcheng rejoints par le professeur Henri Joyeux (Familles de France), Nathalie de Williencourt (Homovox) et Marie Pette (Les voix de l’Adoption) condamnent fermement les débordements survenus lors de la manifestation « Jour de Colère », appellent élus et autorités morales à dénoncer les dérives extrémistes et mettent en garde les citoyens quant aux risques que représente la manifestation du 2 février si aucune condamnation ne fait suite aux débordements de ce dimanche.
Par un communiqué de presse de vendredi 24 janvier, L’AVenir pour Tous a appelé à ne pas manifester contre des lois votées, et un personnel politique en place. La manifestation d’hier revendiquait son opposition aux deux, sans compter les minorités. Ce « Jour de colère » a été, comme redouté, le théâtre de tous les dérapages et de toutes les dérives. Avant, pendant et après le défilé.
Alors qu’elle était organisée par un collectif cultivant l’anonymat, on ne pouvait ignorer qu’un grand nombre de personnes issues des rangs de l’extrême droite, et plus particulièrement du Printemps Français, représenté par Béatrice Bourges et Maître Frédéric Pichon, également co-listier du Front National à Versailles, étaient les organisateurs de la manifestation.
Ces deux personnalités s’étaient déjà fait connaître lors de la manifestation du 24 mars pour avoir forcé les barrages policiers et avoir appelé à braver l’interdiction politico-préfectorale de manifestation sur les Champs-Elysées. Au risque de provoquer un véritable drame en pertes humaines, elles tentent aujourd’hui d’entraîner les citoyens de bonne foi engagés dans la défense de la dignité humaine sur le terrain de l’antisémitisme, du pétainisme.
A travers le renversement de pouvoir, voire de celui du régime. En cela, « Jour de Colère » réalise exactement ce qu’organise savamment François Hollande et Manuel Valls : finir de briser le mouvement citoyen en l’extrêmisant intégralement.
En effet, à l’arrivée des cortèges place Vauban, sur un lieu pourtant hautement symbolique de l’esprit pacifique, familial et joyeux des manifestations que nous avons menées du 17 novembre 2012 au 23 avril 2013 et alors que les débordements débutaient et que les premiers policiers étaient blessés, Béatrice Bourges annonçait le début d’un « jeûne spirituel complet » afin d’obtenir la destitution du président de la République. Cette revendication étant illusoire, c’est une désolante marche vers au pire un suicide, au mieux une pantomime que nous propose d’entamer celle qui débute cette grève de la faim devant le Mur de la Paix, lieu d’expression des « Mères veilleuses » engagées dans l’amour et l’accueil de chacun et dans le dialogue pour tous.
Quel signal donne ainsi, reniant ses propres convictions chrétiennes, la responsable d’un mouvement qui surfe sur le désir d’engagement de cette jeunesse si longtemps contrainte au silence, les entraînant sur le seul terrain de la violence et de la haine ?
Aujourd’hui, nous, responsables des manifestations pacifiques et millionnaires de 2013, nous en appelons à l’esprit de responsabilité de chacun. Élus, autorités morales et religieuses, responsables de mouvements et réseaux ne peuvent rester silencieux face à cet extrémisme galopant qui gangrène notre mouvement et sidère la France. Ils ne peuvent laisser s’organiser ainsi la manipulation et la récupération des millions de Français qui sont descendus, à leur appel, dans les rues de Paris le 13 janvier et le 24 mars.
Alors que ce « jour de colère » au nom évocateur, qui a renvoyé un grand nombre de sympathisants à la manifestation des « familles en colère » organisée par La Manif pour Tous à Versailles et que de nombreux drapeaux, banderoles et responsables nationaux comme régionaux du mouvement présidé par Ludovine de La Rochère ont pu être aperçus au milieu des catholiques intégristes de chez Civitas, ou même chargés de l’organisation du JDC,
nous demandons solennellement à la présidente de la Manif pour Tous ainsi qu’aux élus et autorités morales qui ont appelé à manifester auprès d’elle le 2 février, à clarifier leur position afin qu’aucun amalgame ne soit possible avec les dirigeants de Jour de Colère et du Printemps Français.
Pour cela nous les appelons l’une et les autres à condamner les exactions commises lors de ce « Jour de Colère ».
Sans cette prise de parole, cette « manifestation » ne sera, pour les groupuscules d’extrême-droite qui déjà appellent à manifester à nouveau et à aller à la ManifPourTous du 2 février, comme pour les manipulations médiatiques du pouvoir et du ministère de l’intérieur qui les instrumentalisent, qu’un tour de chauffe avant les rassemblements du 2 février anti-LGBT/pro-Famille et du 8 février anti-Femen. Il en va du respect du million de citoyens, descendu 3 fois dans la rue, – ni antisémite, ni raciste, ni homophobe, –, de clarifier radicalement la situation.
Il serait intolérable que des manifestants pensant toujours défendre la famille se retrouvent sur un événement où eux-mêmes, ou des policiers uniquement coupables de travailler pour nourrir leurs familles, soient blessés, et des personnes de bonne foi, mises arbitrairement en garde à vue.
La question de notre éventuelle participation au 2 février nous est posée par nombre de manifestants comme par des élus. Nous tenons à préciser que :
1/Si les exactions d’hier sont condamnées publiquement par les organisateurs de La Manif pour Tous et leurs soutiens,
2/Si la Manif Pour Tous accepte enfin le 2 février de soutenir la réforme de la loi Taubira par referendum pour inscrire le mariage homme/femme dans la Constitution et la remplacer par une union civile égale en mairie – pour reconnaître les couples homosexuels dans la diversité de la société
alors dans ce cas, et dans ce cas seulement, nous pourrions, éventuellement, revoir notre appel à ne pas manifester ce 2 février.