La lettre de l’Avenir pour Tous au président du CESE

Après la décision du Tribunal administratif de Paris sur la recevabilité des 700.000 pétitions au CESE, l’Avenir pour Tous s’adresse à son président, Jean-Paul Delevoye.

Paris, le 1er juillet 2014

Monsieur le Président,

Porte-parole des manifs millionnaires de 2013 défendant l’identité humaine homme et femme et le retour à la filiation biologique sans discriminer les couples de personnes de même sexe, nous souhaitons, avant toute chose, vous assurer du profond respect que nous avons à l’égard de votre fonction.

Nous sommes ceux qui, avec le mandataire des 700 000 pétitionnaires Philippe Brillault, maire du Chesnay, avons signé la lettre accompagnant le dépôt des pétitions (PJ), et à ce titre avons conduit la délégation au CESE vous demandant de déclarer recevable notre pétition, alors même que la loi Taubira ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe était en discussion au Parlement.

Cette pétition historique demandait à votre chambre constitutionnelle d’exercer son rôle d’assemblée délibérative afin d’examiner les conséquences juridiques, sociales et économiques que cette loi, qui, créant une filiation déconnectée de la biologie, entraîne par l’ouverture de méthodes de procréation artificielle, la mise dans le commerce de l’être humain.

Il n’était évidemment nullement question de juger de la légitimité de l’union entre personnes n’ayant pas choisi leur orientation sexuelle, et évidemment pas de leur capacité à élever des enfants. Celles-ci, (union et capacité d’éducation), sous notre direction, n’ont jamais été remises en cause.

Pour divers motifs, dont celui que la loi était pendante devant les Chambres, vous n’avez pas fait droit à la demande de ces millions de Français valablement représentés par les 700 000 pétitionnaires : cela a été perçu comme un profond déni de démocratie par la population.

Aussi, dans l’intérêt de tous, et avant tout de celui de notre pays qui, depuis deux ans et demi, est entré dans une grave crise de société aux conséquences que nous voyons se dessiner à chaque scrutin, nous nous adressons à vous avec l’intention réelle de reconstruire un dialogue constructif et apaisé : il nous semble important que le CESE, à l’heure où l’Europe et les juridictions nationales tentent de faire imposer la PMA et la GPA par application de la loi Taubira, puisse ouvrir de façon institutionnelle, répondant favorablement à la demande des citoyens, un débat indispensable pour apaiser les esprits et les velléités politiques qui poussent à la radicalisation des opinions et divisent dangereusement l’opinion.

Car, monsieur le Président, la situation politique en France depuis les élections européennes est plus que préoccupante, notamment parce qu’elle a, parmi ses multiples causes, la controverse aigüe sur ces questions existentielles et sociétales non résolues.

Nous savons qu’aucun responsable politique et institutionnel ne saurait ne pas tout mettre en œuvre face à la montée programmée, et que nous souhaitons voire restée sous contrôle démocratique, du Front national.

Nous savons que vous réexaminerez notre pétition lors du bureau qui aura lieu la semaine prochaine : en tant que porte-parole de millions de familles françaises démocrates qui se sont légitimement mobilisées il y un an et demi contre ces changements unilatéraux de société et se sont sentis par là-même rejetés par l’exécutif, il est de notre responsabilité de demander cette possibilité de désescalade des tensions ; car l’important est que la classe dirigeante dans son ensemble puisse renouer avec ces familles, et ces citoyens, de centres urbains aisés comme de banlieues défavorisées, de plus en plus en émoi.

C’est pourquoi, nous citoyens désireux de permettre d’améliorer les questions sociétales non résolues, nous sollicitons avec véhémence et par la présente un entretien de votre part. Nous serons heureux de pouvoir vous exposer au plus vite et de vive voix nos motivations et préconisations pour une démocratie apaisée et consciente de ce que demande vraiment la société depuis deux ans et demi – si ce n’est plus.

Dans cette attente, nous vous assurons, Monsieur le Président, de toute notre républicaine considération.

Virginie Tellenne, dite Frigide Barjot, présidente
Xavier Bongibault, Plus gay sans mariage, secrétaire général
Laurence Tcheng, Pour une gauche vitale, trésorière
Géraldine Chamussy, La droite humaine
Marie Pette, Des Voix pour l’adoption
Jean-Marc Veyron Lacroix, Homovox

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